Réflexions sur les résultats des élections européennes de 2014
14. Juli 2014
Les élections au Parlementeuropéenont produitdes résultats très différentsà l’échelle nationale, qui doivent êtresurtoutévalués parlesassociations membresrespectives de laFIRetlesforces socialesdans les pays concernés. Néanmoinsdes déclarationsgénéraliséespeuvent être faites:
1 Lesdifférentsrésultats des électionsdans lespays européens participantsont un problèmecommun: lefaible taux de participation. Même dans les paysoùle vote est obligatoireungrand nombre d’électeurs ne se sont pas rendus aux urnes. Le taux de participationle plus faiblea étéenregistréen Slovénieavec moins de 20%. Dans le résultat global c’estle » parti des non-votants » qui est levrai gagnantdes élections. Cela démontre quebeaucoup de gens ne voyaient aucun avenirpolitiquepour eux-mêmes dansles élections auParlement européen. Peut-être parcequ’ils ne voyaient pasune possibilité de pouvoirexercer une influence effective surla situation politiqueen Europe, peut-être est-ceparce que, en général, ils n’attendent riende l’Europe. Ici, ilest clairque la politique actuellede l’Union européennene répond pas auxbesoins de la majoritédes citoyensdans lespays membres.
2. Lesrésultats del’extrême droiteet des partis de droitepopulistesdans de nombreux payseuropéens sont dramatiques. En Grande Bretagne, l’UKIP atteint 27,5 %, au DanemarkleDF26,6%, en France, le Front national 25%eten Autriche, le FPÖ récolte 19,5% des voix. Ce ne sont pasdes » exceptions « mais des signes bien visiblesdel’évolution politiquede la Droite. Etil existe des organisationsouvertementfascistesetnaziesviolentesreprésentées au Parlementeuropéen, JobbikenHongrie(14,7%),
» Démocrates de Suède « en Suède(9,7%), » Aube dorée » en Grèce (9,4%), » Vlaams Belang » enBelgique(4,2%) et, pour la première fois,leNPD(1%) en l’Allemagne.Belle démonstration quel’idéologie raciste peut mobiliser par des réponses nationalistesentempsde criseet que leur pénétrationmilitantepeut effectivementmobiliserungrand nombre d’électeurs.Ceci s’applique égalementdans les cas oùdes groupesd’extrême-droite ne pouvaient plus atteindrele nombrede votes qu’ils avaient obtenus aux dernières élections européennes ou nationales. Ainsi, à la fois pour Wilders duPVV aux Pays-Baset duVlaams Belang en Belgique on perçoit une perte perceptible du nombre devoix.
3 Les conséquences: d’abord,lesfractions de Droiteexistantes pourront, à l’avenir, siéger avec un poids plus lourd en nombre de voix et d’autre part, il y aura une fraction (qui disposera de tous les moyens financiers et del’influence politique) qui représentera des positions ouvertementpopulistesde droiteet néo-fascistes. Contrairement à2007, cettefractiondevrait se reproduireindéfiniment,parce que les personnes concernéessontmoinsguidéespar l’idéologienationaliste que par des intérêtspour le pouvoir politique.
4 Malgré toute la dramatiqueà l’extrême droite, nous pouvons être positifs en soulignantque dans divers pays des organisations démocratiques antifascistes orientées à gaucheont été en mesured’améliorersignificativement leurs parts devote. Cela inclutle résultat de » Syriza » en Grèce, les résultatsdes différents partisdes » indignés » en Espagneet aussi le Parti socialisteaux Pays-Bas. Dans le résultat on trouvelesfractions avec lesquelles laFIRa travailléavec confiance dans le passé(PSEetGUE-NGL) ont été renforcées, ce qui peut êtreun signe plein d’espoirpour nous.
5 Pour nous, laFIR, lesrésultats des électionsontpour conséquence quenous devonstravailler de concert aveclesforces qui, au Parlement européen, sont accessiblesà des thèmesantifascistes. Lesoutien ànotre appelétaitun bon début.C’est notre responsabilitéet de la tâchede nosfédérations membres d’utiliser lesopportunités qui en découlent.